Informations médicales
Les pathologies palpébrales
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Les pathologies
Le dermatochalasis
LE DERMATOCHALASIS en 3 points
- La fréquence augmente avec l’âge
- Peut être responsable d’une limitation du champ visuel supérieur
- Prise en charge par la CPAM en cas de retentissement fonctionnel
Qu’est-ce qu’un dermatochalasis ?
C’est un excès cutané au-dessus des paupières supérieures, apparaissant avec l’âge habituellement, qui peut être inesthétique et parfois même responsable d’une gêne visuelle, en limitant le champ visuel supérieur. Pour mettre en évidence la gêne fonctionnelle, on réalise habituellement un examen du champ visuel.
Quel est le traitement ?
Le traitement est chirurgical et consiste à réséquer l’excès cutané, en passant par le pli palpébral supérieur.
Il est réalisé habituellement sous anesthésie locale potentialisée en ambulatoire.
Des fils sont laissés en place pendant une semaine et peuvent être retirés par une infirmière ou par le chirurgien.
Le but est d’améliorer le résultat esthétique et d’augmenter le champ visuel supérieur. Des photos sont habituellement réalisées avant et après l’intervention pour pouvoir évaluer le résultat.
Quels sont les risques?
Les complications sont communes à toutes les chirurgies de la peau : défauts de cicatrisation pouvant altérer le résultat esthétique, cicatrices, la cicatrice est cependant habituellement peu visible car située dans le pli palpébral, infection d’un fil, œdème, saignement, hématome, un aspect bleuté de la paupière pendant une dizaine de jours étant assez fréquent, sur ou sous-correction. En cas de sur-correction, l’occlusion palpébrale peut être incomplète et entrainer une sécheresse voire des ulcères cornéens.
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Les pathologies
Le ptôsis
Le ptôsis en 3 points
- Plus fréquent avec l’âge
- Lié à la désinsertion du muscle releveur de la paupière supérieur dans la majorité des cas
- Traitement chirurgical par réinsertion du muscle sur le tarse
Qu’est-ce qu’un ptôsis?
Il s’agit d’une chute de la paupière supérieure qui est habituellement lié à la désinsertion du muscle releveur de la paupière supérieure, souvent lié à l’âge. Il peut être inesthétique et à un stade plus prononcé, gêner la vision en amputant le champ visuel supérieur.
Quel est le traitement ?
Le traitement est chirurgical, il existe plusieurs techniques, on peut passer par le pli palpébral supérieur, ou par l’intérieur de la paupière, en fonction du degré du ptôsis, pour raccourcir ou réinsérer le muscle responsable de l’ouverture de la paupière.
Il est habituellement réalisé sous anesthésie locale potentialisée en ambulatoire. Pendant l’intervention, le patient peut être sollicité afin de réaliser les réglages et avoir un résultat le plus symétrique possible.
Des fils sont laissés en place pendant une semaine et peuvent être retirés par une infirmière ou par le chirurgien.
Le but est d’améliorer le résultat esthétique et d’augmenter le champ visuel supérieur. Des photographies sont habituellement réalisées avant et après l’intervention pour pouvoir évaluer le résultat.
Quels sont les risques?
Les complications sont communes à toutes les chirurgies de la peau : défauts de cicatrisation pouvant altérer le résultat esthétique, cicatrices, la cicatrice est cependant habituellement peu visible car située dans le pli palpébral, infection d’un fil, frottement d’un fil sur l’œil, œdème, saignement, hématome, un aspect bleuté de la paupière pendant une dizaine de jours étant assez fréquent, sur ou sous-correction.
En cas de sur-correction, l’occlusion palpébrale peut être incomplète et entrainer une sécheresse voire des ulcères cornéens. En cas de sous-correction, le ptôsis peut rester visible, et peut parfois nécessiter une réintervention.
On peut noter également des ectropions, entropions, des anomalies de courbure de la paupière, des troubles oculomoteurs. Il est à noter qu’après correction, la paupière suit habituellement moins bien le regard vers le bas (asynergie oculopalpébrale).
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Les pathologies
L’entropion et l’ectropion
L'entropion et l'ectropion en 3 points
- Fréquence augmente avec l’âge
- Responsable de larmoiement, d’irritation oculaire ou d’infection
- Traitement chirurgical, à prévoir avant une chirurgie de cataracte
Qu’est-ce qu’un entropion ou un ectropion ?
Il s’agit d’une malposition de la paupière (inférieure en générale), liée habituellement au relâchement des tissus avec l’âge, ils peuvent être liés aussi à d’autres causes : cicatrice, paralysie, etc.
L’ectropion entraine une éversion de la paupière, la face interne de la paupière inférieure est visible, ce qui entraine en général une irritation, des infections ou des conjonctivites à répétition, un larmoiement et augmente le risque d’infection après une autre chirurgie oculaire, il est donc préférable de le traiter avant une éventuelle chirurgie de cataracte par exemple.
Dans l’entropion à l’inverse, il y a un enroulement de la paupière sur elle-même. Les cils frottent sur l’œil et entrainent une irritation, un larmoiement et parfois même une kératite ou un ulcère de la cornée.
Quel est le traitement ?
En cas d’infection, un antibiotique peut être prescrit, ainsi qu’un lubrifiant cornéen pour traiter l’irritation, mais le traitement de la malposition palpébrale en elle-même est la chirurgie.
Il existe plusieurs techniques chirurgicales, le principe est de remettre la paupière en tension, en la raccourcissant ou la fixant au rebord de l’orbite par exemple.
Parfois on y associe la pose d’une sonde pour dilater le canalicule pour faciliter l’écoulement des larmes.
L’intervention est habituellement réalisée sous anesthésie locale potentialisée, en ambulatoire.
Des photographies sont habituellement réalisées avant et après l’intervention pour pouvoir évaluer le résultat.
Quels sont les risques ?
Les complications sont communes à toutes les chirurgies de la peau : défauts de cicatrisation pouvant altérer le résultat esthétique, cicatrices, infection d’un fil, œdème, saignement, hématome, un aspect bleuté de la paupière pendant une dizaine de jours étant assez fréquent, sur ou sous-correction, malocclusion palpébrale. L’entropion ou l’ectropion peuvent parfois récidiver nécessitant une réintervention.
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Les pathologies
Les tumeurs palpébrales
Les tumeurs palpébrales en 5 points
- Consultez en cas de lésion irrégulière
- En cas de couleur inhomogène
- En cas de lésion de grande taille
- En cas de saignement de la lésion ou de perte des cils
- En cas d’évolution rapide
Quand faut-il s’inquiéter en cas d’apparition d’une lésion palpébrale ?
Les paupières sont un siège fréquent de tumeurs. Elles peuvent être bénigne ou maligne. En cas d’apparition ou de modification d’une lésion palpébrale, il est préférable de demander l’avis de votre ophtalmologiste.
D’une façon générale, une lésion est suspecte en cas d’évolution rapide, d’apparition récente ou de modification. Un aspect inhomogène, irrégulier, asymétrique, une augmentation de taille, une taille importante, un changement de couleur, une modification du bord de la paupière avec une perte des cils ou un saignement de la lésion sont suspects. Il faut alors prévoir une consultation et envisager l’exérèse de la lésion.
Les tumeurs malignes les plus fréquentes au niveau des paupières sont les carcinomes basocellulaires, dont l’extension est uniquement locale. La chirurgie seule permet de traiter la tumeur. Cependant en l’absence de traitement, un carcinome basocellulaire peut s’étendre à l’orbite et peut menacer la vision. La paupière peut aussi être plus rarement le siège de tumeurs plus agressives comme le carcinome épidermoïde ou le mélanome, qui peuvent faire des métastases et menacer le pronostic vital.
Quel est le traitement ?
Il est habituellement chirurgical. En cas de tumeur de petite taille, on réalise une biopsie exérèse. La pièce est envoyée en analyse. Si le caractère malin est confirmé et que l’exérèse n’est pas assez large, il peut être nécessaire de réaliser une reprise de la cicatrice plus large. Certains lésions de petite taille dont l’aspect bénin est certain peuvent être traitées également au laser en consultation.
Si la lésion est plus grande, on peut réaliser une biopsie pour confirmer le caractère malin, et réaliser des analyses microscopiques des marges de l’exérèse pendant l’intervention pour être sûr d’avoir enlevé la tumeur en totalité avant d’envisager une reconstruction technique. On réalise donc l’exérèse de la lésion dans un 1er temps et on envoie les prélèvements en analyse, on réalise un pansement en attendant le résultat de l’analyse 20 ou 30 minutes après, et on fait patienter le patient. Si l’exérèse est complète, on peut envisager la reconstruction de la paupière.
L’intervention est souvent réalisée sous anesthésie locale en ambulatoire, mais une exérèse large et une reconstruction longue peuvent parfois nécessiter une anesthésie générale.
Il existe une multitude de techniques de reconstruction possibles en fonction de la taille et de la localisation de la tumeur. Certaines nécessitent de fermer l’œil pendant plusieurs semaines et de réintervenir chirurgicalement pour le rouvrir. Votre chirurgien vous expliquera laquelle est la plus adaptée pour votre cas.
En cas de tumeur plus agressive, des examens et traitements complémentaires peuvent être envisager en concertation avec une équipe de médecins de différentes spécialités.
Des photographies seront réalisées avant et après l’intervention pour surveiller l’évolution.
Quels sont les risques?
Certaines complications sont communes aux autres chirurgies palpébrales : défauts de cicatrisation, hématome, infection, saignement. En fonction de la taille de la lésion enlevée et de la localisation, les complications peuvent être variées : larmoiement en cas de lésion au du méat lacrymal, paralysie au niveau de la face en cas de section d’un nerf, ectropion, entropion, exposition cornéenne, sécheresse, ulcère cornéen. Le résultat esthétique dépend également de la taille et de la localisation de la lésion, et du type de reconstruction réalisée.
Le pronostic sur le plan visuel et général dépend également du type de tumeur, de la localisation, de la taille et de la durée d’évolution. Une surveillance plus ou moins espacée en fonction du type de tumeur est nécessaire, et une protection solaire toujours indispensable.
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Les pathologies
Les occlusions du canal lacrymonasal
L'obstruction du canal lacrymonasal en 3 points
- Plus fréquent avec l’âge
- Responsable d’un larmoiement permanent
- En cas d’obstruction incomplète une manœuvre instrumentale est possible
Qu’est-ce que c’est ?
Le canal lacrymonasal relie la paupière à l’intérieur des cavités nasales pour que les larmes puissent s’écouler sans stagner au niveau de l’œil. Il peut parfois être rétréci ou obstrué. Cela est habituellement lié à l’âge, mais peut être également secondaire à une infection, un traumatisme voire une tumeur.
Cela entraine en général un larmoiement plus ou moins permanent, qui s’accentue en particulier en cas d’agression : froid, vent, climatisation, etc. Cela peut se compliquer de conjonctivite voire de dacryocystite qui est une infection du sac lacrymal.
Quel est le traitement ?
On réalise souvent une imagerie de la voie lacrymale (dacryoscanner) pour identifier la sténose et étudier les rapports anatomiques du canal lacrymonasal.
Si le canal est simplement rétréci, on peut parfois réaliser une manœuvre instrumentale en dilatant la voie lacrymale à l’aide d’une sonde à ballonnet puis en laissant en place une sonde en silicone dans le canal pendant 2 ou 3 mois, qui est retirée simplement en consultation. Ce geste est réalisé sous anesthésie général habituellement, en ambulatoire et permet d’améliorer le larmoiement dans un peu plus de la moitié des cas.
En cas d’échec, si le canal est complétement obstrué ou en cas d’antécédent de dacryocystite, on réalise alors une intervention chirurgicale : la dacryocystorhinostomie, qui consiste à réaliser une ouverture dans l’os du nez pour ouvrir directement le sac lacrymal dans la muqueuse nasale, afin que les larmes puissent s’écouler directement dans le nez sans passer par le canal lacrymonasal. On réalise une petite ouverture cutanée en regard du sac lacrymal, les fils sont retirés 8 jours après par une infirmière ou par le chirurgien. Une sonde en silicone est laissée en place dans l’ouverture pendant 2 ou 3 mois.
L’intervention est habituellement réalisée sous anesthésie générale
Quels sont les risques?
Les complications les plus fréquentes sont : l’échec pouvant nécessiter une réintervention, la récidive, l’ouverture réalisée pouvant se reboucher, l’infection, un hématome, un saignement de nez (épistaxis), la paupière peut être violacée pendant quelques jours après l’intervention, les défauts de cicatrisation. En raison de la communication entre le nez et le sac lacrymal, de l’air peut passer sous la peau en cas de mouchage (c’est l’emphysème). La complication la plus grave est la rupture de la lame criblée entrainant une communication avec le liquide cérébrospinal, ce qui est à risque d’infection méningée. Elle est exceptionnelle.
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Les pathologies
Les chalazions
Le chalazion en 3 points
- Inflammation de la glande de Meibomius
- Massage, soins de paupières et pommade anti-inflammatoire
- Incision en cas d’échec
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une inflammation d’une glande de la paupière, la glande de Meibomius, qui sécrète la partie lipidique des larmes. C’est une lésion fréquente, bénigne, qui peut apparaitre spontanément ou dans le cadre d’une pathologie des paupières (inflammation, rosacée) ou dans le cadre d’un trouble réfractif ou d’une fatigue visuelle.
Quel est le traitement ?
Habituellement, des soins oculaires avec des massages à l’aide de compresses chaudes, associés à une pommade anti-inflammatoire suffisent. Parfois, il est nécessaire d’inciser la glande au bloc opératoire sous anesthésie locale pour traiter le kyste inflammatoire. Cependant, les chalazions peuvent parfois récidiver.
Informations médicales
Les soins post-opératoires
Traitement post-opératoire
Un traitement post-opératoires par pommade antibiotiques est prescrit dès la sortie de la Clinique pour une dizaine de jours.
L’ordonnance vous sera remise lors de la consultation pré-opératoire.
Le pansement peut être défait le lendemain de l’intervention afin de commencer les soins de cicatrices et l’application de pommade.
Les points de suture sont à retirer 8 à 12 jours après l’intervention en fonction du type d’intervention, soit avec une infirmière libérale, soit avec votre chirurgien au moment de la consultation de contrôle. Certains fils sont résorbables et ne nécessitent pas d’être enlevés.
L'évolution post-opératoire
Une consultation de contrôle est généralement prévue quelques jours après l’intervention pour retirer les fils et évaluer la cicatrisation puis 1 mois plus tard pour évaluer le résultat définitif.
Certains signes peuvent apparaître dans les heures qui suivent l’opération :
- une vision floue initialement en raison de la pommade instillée en fin d’intervention
- l’œil peut présenter une sensation de grain de sable
- la paupière peut avoir du mal à se fermer en raison de l’anesthésie, il convient de bien fermer la paupière sous le pansement pour éviter que l’œil frotte sur le pansement
- les jours suivants, on note souvent des petites croûtes au niveau de la cicatrice qu’il faut nettoyer après les avoir imbibées de sérum physiololgique
Ces effets secondaires minimes disparaissent entièrement les jours suivant l’intervention.
Signes d'urgences
La chirurgie palpébrale donne de bons résultats esthétiques et fonctionnels, les complications sont rares, cependant le dépistage précoce de certaines complications permet d’en améliorer l’évolution, certains signes doivent vous faire reconsulter rapidement :
- en cas de saignement abondant (le pansement peut être un peu tâché les 2-3 premiers jours sans que cela soit anormal)
- en cas de suintement purulent au niveau de la cicatrice
- en cas de désunion de la cicatrice
En dehors des heures ouvrables ou si vous n’arrivez pas à joindre le cabinet, consulter au CHU Bretonneau les Urgences Ophtalmologiques (02 47 47 47 47).
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Pour les rendez-vous, vous pouvez prendre directement rendez vous en ligne avec les Dr Précausta et Dr Vandermeer. Vous pouvez également joindre le centre par téléphone au 02 47 31 65 00 ou nous envoyer un courrier postal.
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